Voici notre première lettre d’information sur nos activités. Nous allons tâcher d’en envoyer une tous les deux mois, ou sur une fréquence plus serrée en fonction des informations à vous communiquer. Je vous rappelle que les buts de l’association sont bel et bien de donner la parole aux personnes invisibles et inaudibles dans notre société, et vous retrouverez en cliquant sur Statuts les buts de notre association.
Nous avons ouvert une messagerie (cetatelierla@ntymail.com). Et nous avons ce blog « pédagogique » qui demande à être alimenté ! Il remplace notre premier blog (toujours disponible à cette adresse : https://spark.adobe.com/page/eTTTCB6gP6Ht4/) avec un apport indispensable : il est collaboratif ! Il vous suffit ne nous transmettre votre adresse mail et vous pourrez contribuer à ce blog, en publiant vos témoignages et expériences pédagogiques.
Pour cette première lettre d’information, voici quelques excellentes nouvelles.
Suite à deux rencontres avec Mme Chantal Navarro, chef de service à l’Institution Bourdault, de Vesoul, qui accueille une cinquantaine d’enfants placés sur décision de justice pour la quasi-totalité d’entre eux, nous allons démarrer le 25 septembre notre premier travail de recueil et de publication de « paroles » de personnes inaudibles et invisibles dans notre société, à savoir, donc, ces enfants placés.
L’idée est extrêmement simple. Ces enfants doivent raconter et re-raconter leur passé à des juges, des représentants de l’État, etc., revenir sur ce qu’ils ont vécu dans leur famille, qui est traumatique puisque la justice a précisément décider de les retirer à la garde de leurs parents – ou alors parce qu’ils n’ont pas de parents. Plutôt que de leur demander une énième fois d’égrener les faits saillants de leur parcours, nous allons parler avec eux de leur avenir, leur demander comment ils le voient, l’imaginent, en rêvent.
Bien entendu, cela prendra du temps ; ces enfants seront sans doute surpris que nous nous intéressions à eux de cette façon-là, et il va falloir plusieurs séances individuelles pour arriver à notre but, qui est à la fois de recueillir leurs dires et de mener, en accord avec l’équipe éducative de l’Institution Bourdault, un travail pédagogique.
C’est pour cette raison que la première rencontre réunira l’ensemble des éducateurs de Bourdault concernés par ces interventions, Chantal Navarro, l’une des psychologues de l’Institution (ou les deux), et moi. Nous allons envisager les modes concrets des rencontres. Dès la semaine suivante aura lieu une première réunion avec les enfants concernés, et l’excellente nouvelle est que seize enfants se sont déclarés intéressés, soit le tiers des enfants de l’Institution. Le plus jeune a neuf ans, la plus âgée en a dix-sept et demi et va bientôt quitter Bourdault. Un bel ensemble et une véritable motivation pour effectuer un travail de longue durée, pour un résultat qui aura du sens.
Christophe Coquet, le président de l’association, a pris contact avec la maison d’édition Æncrages, et nous espérons qu’elle nous accompagnera dans ce travail et publiera les dires des enfants et des jeunes.
Pour cette première série de recueils, nous allons recevoir le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles et de son responsable du livre, Philippe Lablanche, que nous remercions bien sincèrement. Nous avons en outre déposé une candidature pour recevoir une aide de la fondation Cognacq-Jay, qui récompense un travail innovant en matière sociale, sans présumer du résultat. Nous aurons peut-être d’autres aides, mais quoi qu’il en soit, le travail sera mené à bien car il s’annonce passionnant, tout simplement !
D’autre part, nous avons pris contact avec Nathalie Lorimier, éducatrice à l’ESAT de Vesoul (Établissement et Service d’Aide par le Travail, les ex-CAT), qui travaille notamment pour l’entreprise PSA. Il s’agira cette fois de rencontrer des travailleurs handicapés, et de recueillir là encore leurs envies d’avenir.
Ajoutons également que nous lançons notre première campagne d’adhésion. Nous avons ouvert un compte bancaire. N’hésitez pas à nous communiquer les contacts de personnes susceptibles d’être intéressées par notre travail. La cotisation se monte à 10 euros, ce qui nous permettra de lancer l’achat de matériel (un logiciel de transcription automatique d’enregistrement audio), notamment. En ce qui vous concerne, en tant que membres fondateurs, vous êtes dispensés de ce versement – mais tout don exceptionnel nous sera d’une grande aide pour lancer nos opérations.
Pour conclure cette lettre, bien entendu, nous vous tiendrons au courant de façon régulière de l’avancée des actions en cours. Et nous sommes preneurs de toutes vos idées, remarques, critiques éventuelles, pour aller dans le sens qui nous rassemble dans Cet Atelier, là.
Philippe Godard